Il n'y aura pas de hausse du pouvoir d'achat

sans une hausse des salaires !


L’augmentation de 0,5 % au 1er mars et 0,3 % au 1er novembre 2008 de la valeur du point d’indice est loin de combler la perte du pouvoir d’achat des fonctionnaires estimée à 7 % depuis 2000.


Le refus de négocier des gouvernements successifs et notamment celui de François FILLON avec les organisations syndicales ne fait qu’aggraver la situation !


Ce ne sont pas les injustes mesures gouvernementales en particulier celle de la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (G.I.P.A.) qui aidera à combler le manque à gagner.


Le mépris affiché de Nicolas SARKOZY en réponse aux légitimes besoins des salarié-e-s de voir augmenter leur pouvoir d’achat se traduit par :


L’augmentation du prix du gaz de + 5,5 %,

De l’essence,

Des produits alimentaires de 1ère nécessité,

La hausse des loyers,

Les déremboursements de la Sécurité Sociale,

En projet : restriction des allocations CAF.


L’État français serait-il plus pauvre aujourd’hui ?


Les parlementaires de la majorité ont su, quant à eux, se trouver 15 milliards d’€ pour les mesures fiscales votées l’été dernier. Ce sont 20 % des foyers les plus riches qui profiteront de 70 % du paquet fiscal. De même, 100 millions d’€ ont été dégagés pour tripler le budget de l’Élysée et entre autre doubler le salaire du Chef de l’État. Pour les 50 plus gros revenus, ils bénéficient en moyenne de 3,8 millions d’€ pour 1 an, soit l’équivalent de 230 années de salaire moyen d’un agent de catégorie C.


Travailler plus pour gagner plus : la grande braderie présidentielle est ouverte ! Doit-on vendre en solde nos RTT pour pouvoir boucler nos fins de mois ?


Coût de RTT : 65 € (agent de catégorie C)
Coût réel d’une journée de 7h30 sur un indice moyen de 360 54 € majorés à 25 % = 67,50 €

Peut-on décemment obliger les salariés à négocier leur repos à bas prix, voire à en faire finalement cadeau puisque ces journées de travail effectuées devraient être négociées en heures supplémentaires.


En réponse à ces choix calamiteux, la CGT revendique :


LA REVALORISATION DU TRAITEMENT


Il dépend du grade et de l’échelon du fonctionnaire et est calculé en fonction d’une grille indiciaire. Il constitue à la fois un moyen d’existence et la rémunération d’une qualification.


La qualification du salarié doit être reconnue. Elle est acquise par l’expérience dans un emploi équivalent à un niveau de diplôme, et/ou par la validation des acquis et/ou par la formation continue.


À chaque grand niveau de qualification, doit correspondre un niveau de salaire de base minimum de première embauche, soit :


Sans qualification, la base est le SMIC à 1 500 € bruts.

Niveau BEP-CAP : 1 800 € bruts (soit le salaire de base x 1,2)

Niveau BAC-BT : 2 100 € bruts (soit le salaire de base x 1,4)

Niveau Bac +2 – BTS – DUT :: 2 400 € bruts (soit le salaire de base x 1,6)

Niveau Licence – Maîtrise : 2 700 € bruts (soit le salaire de base x 1,8)

Niveau BAC + 5 – Ingénieurs : 3 000 € bruts (soit le salaire de base x 2)


La refonte de la grille s’effectuant avec la revalorisation du point d’indice, passant de 4,53 € actuels à 5,50 € et la reconnaissance des qualifications initiales et acquises. Ces deux conditions remplies, le Régime Indemnitaire n’aurait plus lieu d’exister.


LA REFONTE DES GRILLES INDICIAIRES, UN VÉRITABLE DÉROULEMENT DE CARRIERE


Par le doublement de traitement entre le début et la fin de carrière, à l’intérieur d’un cadre d’emploi :


Catégories C : 1 500 € à 3 000 € bruts

Catégories B : 2 100 € à 4 200 € bruts

Catégories A : 3 000 € et 6 000 € bruts


Pour la CGT, la seule évolution salariale consiste à réévaluer le point d’indice afin d’assurer un réel maintien du pouvoir d’achat pour l’ensemble des agents de la Fonction Publique.