2006 : fin du dialogue de sourds ?


Nos organisations CGT et UFICT-CGT du Personnel de la Ville de Nantes ont décidé de vous informer des pressions que subissent nos militants pour limiter voire cesser leur activité syndicale par le biais d’attaques personnelles de la part de leur service ou de l’Élu au Personnel.

En effet, pendant que M. Jean-Marc AYRAULT adresse les rituels vœux aux agents, sa Municipalité n’hésite pas à se servir de tous les moyens pour limiter le droit d’expression des représentants syndicaux du personnel :

Hier, elle faisait contrôler à l’entrée du Comité Technique Paritaire les élus du personnel par des vigils et des huissiers.

Aujourd’hui, le Directeur du Personnel interdit à un élu du personnel de s’exprimer en CAP sur un dossier.

De plus, il met en garde par écrit un représentant syndical qui faisait remarquer qu’une fois de plus l’ordre du jour d’une réunion avait été modifié et qu’il est difficile d’exercer dans ces conditions l’activité syndicale dans l’intérêt des agents. Parce que le représentant n’avait pas levé la main pour demander la parole, cela lui a valu une forte remontrance de la part de l’Adjoint au Personnel. Ayant répondu à ce dernier qu’il ne demandait pas non plus systématiquement la parole mais la prenait, cela a été considéré comme des propos irrespectueux à son encontre par le Directeur du Personnel. La CGT exige donc le retrait de la mise en garde adressée à notre camarade.

En outre, la Municipalité continue dans les faits de nier l’existence même du syndicat UFICT avec des conséquences lourdes sur le fonctionnement de nos deux organisations.

Ne soyons pas dupes, ces intimidations sont liées au refus de nos organisations d’entrer dans l’obédience politico-syndicale du compromis tant recherché par nos élus, accepté par d’autres organisations et démontrent la pertinence permanente des revendications que mènent la CGT et l’UFICT-CGT avec les salariés.

N’en déplaise à nos élus de gauche, cela ressemble à s’y méprendre aux méthodes employées par les directions d’entreprises les plus réactionnaires.

Notre action syndicale n’a pas à subir une quelconque criminalisation et nos militants doivent être respectés.

Bonne année syndicale à tous !

05/01/2006